" Vascoeuil …lieu unique" (Jules Michelet)

Intérêt Botanique

Jardins Château Vascoeuil Chene et les 3 hommes
S‘il est une terre destinée aux jardins, c'est bien celle de Normandie. Lumière des cieux, généreuse et clémente nature ... tout concourt ici au développement de l'art subtil et envoûtant des jardins.

Avec le Parc de 5 hectares, planté d'essences rares, il invite à la promenade et à la découverte d'un riche patrimoine arboré, dont un majestueux chêne pluricentenaire.

Vascoeuil vit aujourd'hui au rythme des saisons (qui façonnent et illuminent les arbres) et incite à y renouveler ses visites devant la splendide toile de fond que constituent tour à tour : le parc, le Crevon, les prairies et leurs troupeaux à l'orée de la forêt de Lyons.
Classique entre le château et la rivière, avec les parterres « à la française » récemment restaurés selon le plan dressé par Caresme (1774), le jardin reste plus romantique, voire mystérieux, tout en rondeurs, dans la partie « à l'anglaise ».

Ici (côté château), la taille savante des buis, des ifs, des charmes ou des hêtres est parfaite ; là (vers le musée et la cascade), les coloris saisonniers des feuillus, les verts nuancés des conifères, les floraisons des massifs harmonieusement intégrés sont générateurs d'émotion, de passion, voire de recueillement.
Aux essences locales de Normandie (le chêne, les hêtres, les ifs vecteurs de symboles forts, les érables ou les peupliers frémissant à longueur d'année) s'associent sans heurts visuels les « introductions » d'exotiques (comme les cèdres de l'Atlas ou de l'Himalaya, les cyprès chauves de Louisiane et les paulownias impériaux bleuissant aux beaux jours).

Une partie des Textes est partagée avec le Comité des Parcs et Jardins de France


Botaniques ou paysagers, historiques ou intimistes, les parcs et jardins de Normandie sont en tous cas devenus des références : attirés par la richesse des collections florales ou tout simplement ébahis par l'esthétique des lieux, connaisseurs comme néophytes seront émerveillés.

Notre partenaire : jardinez.com

Les jardins de Vascoeuil, où se promènent Mme Dumesnil, Michelet, Hugo, Flaubert, Elisée Reclus,... et tant d'autres, sont maintenant domestiqués, civilisés, orientés, sans pour cela cesser de jouer magnifiquement leur rôle d'écrin où s'y retrouvent, côte à côte, dans une envoûtante harmonie : les bâtiments, les eaux qui bruissent à l’ombre, les oeuvres d'Art et l'Histoire... Et tout cela crisse admirablement sous les pas des visiteurs comblés.

Avec son environnement de prairies et rivières chuchotantes, le site de Vascoeuil fut longtemps un prolongement de la toute proche forêt de Lyons. En 1774, année de la mort de Louix XV, le propriétaire de Vascoeuil, Charles Delavigne, fait dresser par Caresme un plan paysager où figure déjà le jardin régulier.


La riviere Crevon affluent de l’Andelle traverse le Château de Vascoeuil
A l'orée de la forêt de Lyons, le Jardin à la française récemment réhabilité selon le plan de Caresme (1774) est traversé par les méandres du Crevon, affluent de l’Andelle.

Il faudra attendre le début du 19e siècle et la venue à Vascoeuil des Poullain-Dumesnil pour que le « Parc-Jardin » devienne un réel motif d'intérêt, au même titre que le château. Lorsque vers 1840 Jules Michelet découvrit Vascoeuil, les fleurs y abondaient déjà et l'historien appréciait « le grand charme du jardin...Hautes herbes, adorable négligence, voluptueux désert des charmilles se fermant au bout et formant comme des boudoirs de verdure… »



Château Côté Jardin à la Francaise
Jardin Entrée Sculptures


Après la mort de Mme Dumesnil (1842), l'entretien de Vascoeuil laissa à désirer jusqu'à ce que son fils vienne s'y fixer et s'y adonner, avec brio et intuition, à la « culture de plantes sans terre », Alfred Dumesnil avait transformé le jardin à la française en jardin anglais cultivant des fleurs aux rares parfums faisant de Vascoeuil un véritable « paradis floral » qui attira des foules de visiteurs curieux et admiratifs : « quand les regards s'abaissent sur les jardins, on n'est pas moins ébloui : c'est dans un désordre qui est en effet de l'Art, un mélange inouï de formes variées, un kaléidoscope, une débauche effrénée de couleurs éclatantes » (L.Muller-Guide « Autour de Rouen »).

Puis, de nouveau, Vascoeuil, s'enfonça dans une douce somnolence jusqu'en 1964 où son propriétaire, Maître François Papillard, « réveille tout » : l'ensemble des bâtiments mais aussi des jardins - ce « s » témoignant de la diversité des styles complémentaires : « à l'anglaise » et « à la française ».
Jardin Entrée





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